"Il faut cultiver notre jardin"

vendredi 29 juin 2012

Un auteur prometteur

L'armoire des robes oubliées de  Riikka Pulkkinen (née en Finlande en 1980)
"Une des œuvres littéraires les plus fortes que j'ai lues depuis longtemps."  Helsingin Sanomat
Alors que sa grand-mère Elsa se meurt d’un cancer foudroyant et que tous ses proches se rassemblent pour adoucir ses derniers jours, Anna découvre que, derrière le mariage apparemment heureux de ses grands-parents, se cache un drame qui a marqué à jamais tous les membres de sa famille. Une vieille robe trouvée par hasard, et dont elle apprend qu’elle aurait appartenu à une certaine Eeva, va réveiller le passé. Cette Eeva, dont on ne lui a jamais parlé, aurait été, dans les années 60, la nourrice de sa mère. Mais Anna ne tarde pas à comprendre qu’elle a été beaucoup plus qu’une employée et que son grand-père, peintre célèbre, l’a profondément aimée…
Voici le résumé du second roman de cette jeune romancière. C'est un pur moment de bonheur. Cette reconstitution familiale se fait en douceur malgré le poids des événements déterrés. Le parti-pris narratif est intéressant : on change de point de vue, ce qui permet de cerner les personnalités et les sensibilités de cette famille. Anna nous invite à reconstituer avec elle son arbre généalogique, rendant hommage à une femme disparue mais qui ne cesse de hanter les mémoires. Et chose curieuse, la vie d'Eeva présente des échos troublants avec celle de la jeune femme ......
@ lire d'une traite !

jeudi 21 juin 2012

Du léger mais du bon : c'est l'été !

Un petit bouquin sympa et sans prétention pour commencer l'été ?
Et puis Paulette de B. Constantine, voilà ce qu'il vous faut !
Lu début avril, cet ouvrage vous plonge dans la vie décapante de jeunes retraités tout feu tout flammes qui décident de cohabiter. La ferme de Ferdinand va se transformer en une sorte d'arche de Noë pour recueillir Marceline, Guy, Muriel, Kim, les soeurs Lumière, tous dans leur genre des éclopés de la vie. Cette communauté bien sympathique va trouver ses marques, s'organiser et réussir à faire face à tous les événements que la vie peut réserver.
On s'est dans la veine d'Anna Gavalda.
Lecture agréable et légère.

samedi 16 juin 2012

De la belle ouvrage

Grégoire Delacourt signe un bien joli livre avec La liste de nos envies.
Jocelyne, alias Jo, rêvait d’être styliste à Paris mais la vie en a décidé autrement. Il lui a fallu se mettre au travail quand sa mère les a brutalement abandonnés, elle et son père. Mercière à Arras, elle tient sa boutique qui vivote et n'en aime pas moins sa vie. Elle rend visite à son père qui "s'absente" toutes les six minutes, incapable d'aller plus loin dans la lucidité et ne cessant d'attendre le retour de son épouse décédée. Elle aime les jolies silhouettes mais n’a pas tout à fait la taille mannequin. Elle adore lire, surtout Belle du seigneur et se lance dans l'écriture d'un blog de dentellière. Son prince charmant, c’est Jocelyn, dit Jo. Leurs deux enfants ont grandi, leur ange ne cesse de les accompagner. Le deuil a fait rentrer la tristesse, le vide mais aussi violence dans la maison, et Jo (l’épouse) a courbé l’échine. Elle est restée, malgré tout. Son amour et sa patience ont eu raison de la méchanceté. Jusqu’au jour où, grâce aux voisines, les jolies jumelles de Coiff’Esthétique, 18.547.301€ lui tombent dessus. Ce jour-là, elle gagne beaucoup. Peut-être.
Une bien jolie broderie exécutée avec des mots simples, doux et chatoyants. Jo n'est pas une simplette, ni une nunuche, c'est une femme qui connaît le prix des choses de la vie et ne veut pas perdre ce qu'elle a, ce qu'elle est sûre de posséder. Notre plus grande richesse ? les bonheurs du quotidien,  les vraies relations humaines.
"Je possédais ce que l'argent ne pouvait pas acheter mais juste détruire.
Le bonheur.
Mon bonheur en tout cas. Le mien. Avec ses défauts. Ses banalités. Ses petitesses. Mais le mien.
Immense. Flamboyant. Unique."

dimanche 3 juin 2012

Un bon bol d'air

Les déferlantes de Claudie Gallay
Un bon gros roman qui nous transporte dans le Cotentin où nous suivons des personnages attachants, meurtris, hésitants qui avancent tels les funambules que sculpte Raphaël. La narratrice compte les oiseaux et échange avec le vieux gardien de phare Théo, Lambert revient sur les traces de son passé et remue des souvenirs que certains avaient voulu enfouir profondément....
C'est pudique, jamais gnangan et l'auteur nous laisse le temps d'apprivoiser ces "oiseaux blessés".
Superbe !