"Il faut cultiver notre jardin"

mardi 30 juillet 2013

La mort s'invite à Pemberley

P.D James reprend les personnages de Jane Austen et s'amuse à les confronter à un meurtre. On retrouve ainsi la famille Darcy propriétaire du domaine de Pemberley dans le Derbyshire, mais aussi la soeur préférée, Jane, et son mari, Bingley, qui habitent à moins de trente kilomètres de là. Le père, M. Bennet, vient régulièrement voir sa fille mais aussi pour profiter de l'imposante bibliothèque du château. Mais l'horizon s'assombrit à la veille du bal d'automne. Un équipage arrive tambour battant chez les Darcy y conduisant la jeune soeur Elisabeth qui n'est pas la bienvenue dans le domaine. Un drame vient de se produire entre le mari d'Elisabeth et un ami, des coups de feu ont été entendus.... On retrouve un cadavre et Wickham dans un état de délire (et un peu éméché). L'enquête commence, contraignant les Darcy à recevoir sous leur toit la jeune soeur d'Elizabeth et son mari, que leurs frasques passées ont rendu indésirables à Pemberley mais, surtout, à annuler le bal de lady Anne. 
Un bon roman où l'enquête et l'intrigue ne sont pas les plus essentiels. Ce qui est agréable, c'est de plonger dans cette ambiance so british de la haute société anglaise de 1803.

vendredi 26 juillet 2013

Les yeux jaunes des crocodiles

Iris, la quarantaine, belle, riche et élégante parisienne,semble avoir tout réussi dans la vie mais elle s'ennuie et rêve de devenir une autre. Au cours d'un dîner, elle fait la connaissance d'un éditeur, et prétend être en train d'écrire un livre sur le Moyen-Age… Joséphine, sa sœur, est effacée, peu sûre d'elle. C'est une historienne, chercheuse brillante du CNRS, spécialisée dans le domaine des femmes au XII° siècle. Mère de deux enfants, un jour, elle craque et chasse son mari volage, oisif et sans relief. Elle se retrouve seule avec ses filles et ses doutes.
Elle enchaîne petits boulots sur petits boulots, accepte des traductions pour son beau-frère et va accepter de devenir le "nègre" de sa soeur, à qui elle n'a jamais rien refusé.  
Je pensais lire un ouvrage léger, idéal pour commencer l'été mais, en fait, c'est tellement léger et plat que je m'arrête au milieu du premier tome. Il y a tellement d'autres choses à lire que, pour moi, ça ne vaut pas le coup de perdre son temps avec une histoire d'une telle platitude et sans réel intérêt. Les personnages féminins sont caricaturaux, peu attachants.

dimanche 14 juillet 2013

Echenoz

Comment parler de 14 ? pas facile quand d'autres s'y sont déjà essayé. Echenoz s'y colle. 
Et qu'est-ce que ça donne ? l'évocation des débuts de la guerre, 14, les tranchées, l'attente, les débuts de l'aviation.
5 personnages, 4 hommes et une femme, Blanche. Eux, ils partent, elle, elle reste, avec ce qu'ils ont laissé, des souvenirs, des moments vécus, la vie qui advient....
Eux, ce sont Anthime et Charles, deux frères pas très proches ni très ressemblants. le premier un peu falot, gentil et doux, le second, frimeur, sûr de lui, hautain.
Les autres, ce sont les copains : Padioleau, Bossis, Arcenel.
Ils ne reviendront pas tous, ceux qui reviendront auront vu le pire, vécu le pire, senti l'horreur, la mort.... Echenoz sacrifie aux descriptions des tranchées, des combats mais il évoque aussi, bien voire très bien, le retour, le retour à la vie - pas si facile. 
C'est pas mal, ça se lit vite, c'est bien écrit mais il n'en reste pas un grand souvenir (d'autant que la dernière phrase est loin d'être glamour - je te rejoins, Nathalie). Cela étant on passe un bon moment.

samedi 13 juillet 2013

Le bac inutile ?

Michel Fize pose la question : faut-il maintenir l'institution du bac ? 
Certes il jette un pavé dans la mare mais la question mérite d'être posée : coûteux, chronophage (quid de la reconquête du mois de juin ?), générateur de stress, source de bachotage, mine d'or pour les éditeurs - notamment parascolaires...... Bref, il fait le tour de la question et ce n'est pas inintéressant.
Un court essai incisif, pas faux et, en tous les cas, qui donne à réfléchir !

vendredi 12 juillet 2013

Chaos sur la toile

Kristin Marja Baldursdottir, auteur islandaise : rien de tel pour se rafraîchir sous cette canicule !
Karitas est une artiste peintre qui vit Reykjavik loin de son mari, armateur. Ils s'aiment mais ont passé leur vie "commune" à se chercher, à s'attendre, à se perdre et à se retrouver. 
Karitas, en femme libre, veut vivre pour son art : elle a donc pris ses distances avec sa famille, ses enfants, quitte à se perdre et à perdre l'estime de ses proches et de son entourage. Une femme "normale" se doit, en effet à sa famille ! Peu à peu, au gré de ses pérégrinations, d'épreuves, Karitas s'affranchit de ce qui la retient, de ses peurs, ses doutes et laisse s'exprimer son talent quitte à ce que le chaos s'installe dans ses toiles.
De Paris avec Silfa - sa petite fille-  à New York en passant par Rome et en revenant dans les fjords islandais, on la suit, on la voit évoluer.
C'est l'histoire d'une femme libre et enchaînée à son art, d'une passion vécue intensément au prix de choix pas toujours faciles.
De beaux personnages secondaires (Sigmar, Silfa, l'ami portugaise, Dengsi le violoniste.....).
L'auteur a choisi d'alterner des notices explicatives des tableaux qui sont le fruit des passages narratifs qui précèdent, ce qui donne l'impression d'entrer au coeur même de la création : on comprend que l'oeuvre et la vie de l'artiste sont intimement mêlées.

mardi 9 juillet 2013

Quand le service public ouvre la voie

Une fois de plus Stéphane Paoli ouvre grandes les portes du savoir et de la réflexion.
Superbe soirée sur les nuits de l'incertitude et le personnage d'Alice diffusée en mai.
@ réécouter sans modération !
http://www.youtube.com/watch?v=81u6vc7YaNM


lundi 8 juillet 2013

Pour les fans d'Harry Potter

Allez donc faire un tour sur le chemin de traverse en 3D !
http://www.gizmodo.fr/2013/07/05/chemin-traverse-google-street-view.html

samedi 6 juillet 2013

Ouvrons les yeux

... et découvrons de nouvelles faces de célèbres tableaux : plutôt rigolo !
http://www.laboiteverte.fr/lavant-et-lapres-de-peintures-connues-expliques/

mercredi 3 juillet 2013

Scarlett Johansson ?!!!

Le 15 septembre 2010, Arthur Dreyfuss, en marcel et caleçon Schtroumpfs, regarde un épisode des Soprano quand on frappe à sa porte.
Face à lui : Scarlett Johansson.
Il a vingt ans, il est garagiste.
Elle en a vingt-six, et elle a quelque chose de cassé.

La rencontre entre un jeune homme quasi prince charmant et une artiste d'Hollywood aurait pu être jubilatoire mais l'auteur choisit de nous faire plonger dans un univers bassement quotidien, avec des préoccupations terre à terre et sans grand intérêt (repeindre la cuisine ? quel café choisir ?). L'auteur semble aussi avoir eu du mal à choisir les thèmes qu'il voulait traiter et il les brasse tous, accumulant les poncifs (comment vivre avec un physique hors norme, le poids de la célébrité, l'amour pour ses parents, les abus sexuels....). Enfin, Grégoire Delacourt accumule les citations de Jean Follain, ce qui aurait pu être plein de sens si ça n'avait été aussi récurrent et lourd. Pas la peine d'étaler son savoir !
Bref, c'est décevant et il va falloir revenir à l'essentiel, tant dans l'écriture (qui s'écoute parfois écrire) et le contenu.

Une citation sur la poésie : "Il n'y eut aucun mot qu'il ne comprit pas mais leur ordonnancement l'émerveilla au plus haut point. Il eut alors un sentiment confus selon lequel des mots qu'il connaissait, emperlés d'une certaine manière, étaient capables de modifier la perception du monde. Saluer la grâce ordinaire, par exemple. Ennoblir la simplicité"