"Il faut cultiver notre jardin"

mercredi 30 juillet 2014

Comédie de moeurs grinçante

Après la saga Harry Potter, J.K.Rowling change de registre. Une place à prendre est un roman qui relève à la fois de la chronique de moeurs, du documentaire et de l'écriture réaliste. Le tout donne un résultat plutôt sombre mais toujours bien écrit.
Pagford est une petite ville anglaise, bien tranquille en apparence.... jusqu'au jour où un notable décède brutalement. Sa place au conseil paroissial est donc libre. Et là, c'est comme si les digues du savoir-être avaient lâché, les plus bas instincts vont se faire jour et les vraies figures peu à peu se révéler. En effet, toutes les manoeuvres sont bonnes pour parvenir à ses fins mais tous les protagonistes de ce drame ne poursuivent pas les mêmes objectifs, c'est dire la confusion, le bazar et les tensions qui vont surgir. Howard Mollisson est bien décidé à ce que son fils Miles remplace le défunt pour servir ses intérêts et l'honneur de sa famille; Simon Price, véritable bourreau familial, souhaiterait utiliser cette position pour se mettre de l'argent plein les poches; Colin Wall est prêt à tous les sacrifices pour reprendre le flambeau et poursuivre le combat de son ami à propos de la mixité sociale.....Les personnages féminins ne manquent pas, eux non plus, de travers, de petitesse que cela soit Ruth, femme d'Howard, véritable commère ou bien Samantha sa belle-fille qui n'en peut plus de cette vie étriquée. Parminder, médecin d'origine pakistanaise, est le fer de lance de l'opposition; elle admire ses deux aînés et méprise sa deuxième fille (Sukhvider) dyslexique et pas très jolie. Kay l'assistante sociale fraîchement arrivée de Londres pour rejoindre un insipide beau mâle (Gavin) semble un peu plus honnête que les autres mais manque clairement de lucidité. Quant aux ados, ils sont tout simplement affreux : Andrew (Arf), Stuart (Fats) sont deux garçons imbus d'eux-mêmes, en pleine découverte de leur puberté, testant toujours les limites, n'hésitant pas à harceler les plus faibles et peu respectueux (voire ignobles) à l'égard de leur parents. Krystal Weedon est une ado délurée, vulgaire et souvent grossière, notamment vis-à-vis de sa mère Terri junkie, incapable de s'occuper de son petit frère. Certes sans éducation, cash et ordurière, elle n'en demeure pas moins quelque peu attachante, notamment par son amour absolu envers son petit frère et parce qu'au fond, elle a plutôt bon coeur - en témoigne son rôle clé dans l'équipe d'aviron du collège. Gaia, fille de Kay, est d'une beauté sublime, gentille mais d'un caractère plutôt trempé.....
J.K.Rowling nous entraîne donc dans un tourbillon de sentiments, de violence, d'hypocrisie, de manigances, de faux-semblants. C'est bien écrit, l'intrigue est bien menée mais les personnages sont soit pathétiques, soit tellement négatifs qu'il vaut mieux avoir le moral pour plonger dans l'ambiance sordide de ce récit. Un bon moment de lecture malgré tout même si J.K.Rowling semble parfois se complaire dans la description de la violence sociale et humaine.

jeudi 24 juillet 2014

Un tour en Islande

Fin de la trilogie de Jon Kalman Stefansson pour moi. Un magnifique conseil (merci Anne !).
Entre ciel et terre, La tristesse des anges et Le coeur de l'homme constituent les trois tomes d'une oeuvre magnifique. Comment la désigner ? roman d'initiation ou d'apprentissage ? ode à la vie ? hymne à la poésie, aux mots et à la littérature ? roman d'aventures ou roman introspectif ? C'est un peu tout à la fois.

En Islande, le climat et la vie sont rudes. C'est une terre âpre, aride qui enfante des hommes à son image. Ils doivent se battre avec la nature, le froid, le vent, la mer dont ils tirent leur subsistance. Le personnage principal, le gamin, est âgé d'une vingtaine d'années. Il travaille dur dans un équipage de pêcheurs qui doit extraire les morues des entrailles marines. Un matin, Bardur, l'ami et mentor du gamin, trop absorbé par les vers du Paradis perdu de Milton, oublie d'emporter sa vareuse. Le temps est glacial ce matin là et l'oubli lui est fatal malgré tous les efforts du gamin pour le ramener à la vie. « Un homme sans vareuse se retrouve ruisselant en un temps infime, le froid s'empare de lui comme un étau et ne le lâche plus, en tout cas, pas ici, en pleine mer. » Bouleversé par cette mort tragique, le gamin se met en tête de rapporter l'ouvrage maudit à son propriétaire, un vieux capitaine aveugle. Il marche sous la neige, dans le vent et ne trouve plus de raisons valables de vivre : à l'issue de son périple, il mourra et rejoindra les fantômes de ses morts (ses parents, sa soeur, Bardur...). « Il a rendu le livre, mission accomplie, merci bien, la prochaine affaire à l'ordre du jour consiste à décider s'il doit vivre ou mourir. » Mourir et rejoindre ses chers disparus ou les honorer en restant vivant et en cultivant l'amour des mots et de la poésie, tel est le choix du gamin. Mais c'est sans compter sur les fortes personnalités de Kolbeinn, Helga et Geirbrudur qui l'accueillent dans leur maison et le ramènent à la vie.
Le deuxième tome nous entraîne, après un périple maritime, dans une marche harassante, dans la campagne désolée du Nord de L'Islande. Le gamin accompagne Jens le postier (qui est tout de même arrivé quasi congelé sur sa monture dans leur village) pour l'aider à accomplir une tournée dantesque dans les fjords dangereux. Le frêle jeune homme amoureux des mots et le géant taciturne vont malgré tout s'entendre et vont apprendre à s'apprécier malgré les épreuves qu'ils rencontrent (le froid, le vent, les tempêtes, la neige ne les ménagent pas). Ils font face aux éléments, livrent le courrier au péril de leur vie et au gré des rencontres riches et variées (un pasteur mélancolique, une petite fille agitée d'une mauvaise toux, un fermier qui vient de perdre son épouse...). 
Dans le troisième tome, Jens et le gamin reprennent la route après avoir reconstitué leurs forces et fait connaissance avec quelques personnes du village où ils ont trouvé refuge. Une jeune fille rousse, notamment, suscite l'intérêt du gamin, tant du fait de la couleur de ses cheveux que de son attitude distante et curieuse à la fois. C'est donc le tome de la renaissance en quelque sorte, d'autant que c'est le printemps et que la neige fond, les jours allongent. Le gamin retrouve donc, après avoir enterré la femme du fermier Bjarni, Geirbrudur, Kolbeinn et la douceur de leur maison. Il reprend les cours d'anglais, de philosophie mais découvre aussi le poids des mots qu'il couche sur le papier lorsque Andrea, la femme du pêcheur Petur, vient les rejoindre après avoir lu la lettre dans laquelle il l'enjoignait de quitter cet homme au coeur si sec. Il reprend sa vie d'avant mais reste marqué par les rencontres qu'il a faites par-delà les fjords et ne cesse de se poser des questions sur le temps qui passe, la soif de savoir des hommes, leur goût pour le pouvoir et les difficultés qu'ils ont de laisser chacun vivre leur vie. Il sent également un besoin irrépressible de s'épuiser physiquement (il court tous les jours) comme pour chasser de son corps un trop plein d'énergie qu'il ne réussit pas à nommer. Car c'est le moment de l'éveil au désir et ses pensées ne cessent de se tourner vers cette jeune femme rousse....
Trois romans magnifiques qui peignent un tableau rude et sauvage de l'Islande, qui nous entraînent dans des paysages sublimes et terrifiants à la fois et brossent aussi de beaux portraits d'hommes et de femmes généreux, entiers, volontaires même s'ils sont malmenés par les éléments. C'est un texte extrêmement bien écrit, poétique et puissant qui nous emporte au fil des pages. 

"La vie doit être un scintillement d'étoiles et non un abîme de deuil et de souffrance. (...) J'ai  toujours cru que que le savoir et les livres rendaient heureux. Je sais aujourd'hui que je me trompais mais c'est la seule chose que je sache. La vie est difficile, mais elle est tout de même plus facile que la mort, cette saloperie qui nous prive de tout. Je veux dire de toutes les occasions possibles. Elle nous ôte nos yeux et nous empêche de lire, nous enlève nos oreilles et empêche quiconque de lire à voix haute pour nous distraire, nous prive de nos bras et on ne peut jamais étreindre celui qui compte le plus pour nous, jamais plus toucher celle qu'on veut toucher, trop de mains et de bras ont quitté ce monde. J'ignore où ils sont partis, je les vois en rêve, mais ils ne peuvent plus toucher personne. Autrefois, il n'y a pas encore très longtemps, je pensais que la seule façon de les atteindre était de mourir également. Mais je savais que je me trompais. Un jour, j'ai reçu une lettre où il était écrit que je devais vivre. Mais voilà, je ne voyais pas dans quel but. Il est important de le savoir, on ne saurait vivre pour la seule raison qu'on n'est pas mort, ce serait une trahison. Il faut vivre comme une étoile qui scintille. "


www.telerama.fr/livres/entre-ciel-et-terre,54719.php

jeudi 17 juillet 2014

Les poissons ne ferment pas les yeux

Cela faisait depuis longtemps que je n'avais pas lu Erri De Luca. Ce grand monsieur ciseleur de mots signe là un très joli roman d'apprentissage. Parvenu à "l'âge d'archive", il revient sur l'été de ses dix ans. Comme tous les étés, il descend dans l'île où il retrouve avec plaisir les pêcheurs, la mer, les grandes baignades.... Comme toujours, il se sent exclus, transparent dans ce corps dont il sent qu'il change, enveloppe qu'il considère comme trompeuse car elle change moins vite que l'intérieur.
C'est avec une grande sensibilité que Erri De Luca dépeint la mutation qui se fait jour l'été de ces dix ans. Il n'est plus un enfant, il n'est pas un adulte, il flotte dans un entre deux où les livres et les mots-croisés ne sont plus les seuls à tenir de la place. Une fillette apparaît sur la plage. Elle est passionnée par les animaux, ne le regarde pas de travers comme les autres qui le prennent pour un intello et va même l'obliger à revoir son acception du mot "aimer" dont il trouvait jusqu'alors que les adultes en faisaient des tonnes. Cet été-là, donc il découvre l'amour mais aussi la violence, la cruauté (quand il se fait tabasser par trois garçons jaloux) et la vengeance.
Un très joli livre, écrit dans une langue superbe.

"La cloche sonnait et le vieil homme retira sa présence. J'aimais être abrité par le coucher du soleil, ne pas voir la fin certifiée du jour, avec le soleil disparu dans la mer. Alors, je préférais l'aube. Aujourd'hui, je cherche le coucher du soleil dans toutes les îles où je me rends. Je vais à l'ouest à l'heure où il se vide dans la mer. Aujourd'hui je racle l'assiette de l'horizon jusqu'à la dernière lumière."
"-Tu aimes l'amour ? (...)
- Aujourd'hui, je le sais, il provoque des changements et les personnes aiment changer. Je ne sais pas si j'aime ça, moi, mais je l'ai et avant il n'était pas là.
- Tu l'as ?
- Oui, je me suis aperçu que je l'avais. Ca a commencé par ma main, la première fois que tu me l'as tenue. "Maintenir" est mon verbe préféré. (...) Ca a commencé par ma main qui est tombée amoureuse de la tienne. Puis ça a été le tour des blessures, qui se sont mises à guérir très vite, le soir où tu es venue me voir et où tu m'as touché. (...)
- Alors, tu aimes l'amour ?
- C'est dangereux. Il en sort des blessures, et puis, pour la justice, d'autres blessures. ce n'est pas une sérénade sous un balcon, il ressemble à une tempête de libeccio, il malmène la mer au-dessus, et au-dessous, il la trouble. Je ne sais pas si je l'aime."

mardi 15 juillet 2014

Après le deu, un murmure doux et léger

.. voici un joli titre, tout doux, accompagné d'une couverture paisible. Mais à l'intérieur de ses pages, c'est de la violence, des sentiments forts, de l'âpreté que nous trouvons.

Evie Wyld a réussi avec élégance à retracer le parcours de trois générations à travers le portrait de deux personnages masculin  Franck et Léon, le fils et le père.
Les chapitres alternent, un par personnage (construction qui devient archi-classique mais dont l'auteur réussit à ne pas user de manière trop conventionnelle). Ils se racontent, se cherchent, se trouvent, se frottent aux autres, au monde mais sans réussir à renouer les fils familiaux. Evie Wyld tisse la toile dans laquelle ils sont englués, disséminant un à un les pièces du puzzle qui vont nous permettre de comprendre ce père et ce fils si semblables finalement par-delà leur distance. Franck après une séparation tumultueuse tente de se reconstruire et comprendre les flots de violence qui l'assaillent par moments; Léon cherche à retrouver le goût à la vie après la guerre du Vietnam.....et les deux se réfugient dans la cabane du grand-père (qui s'y était réfugié après la guerre de Corée) sur la côte nord-est australienne. Alcool, solitude, grandes virées dans les paysages sauvages ou dans le désert.... ils ont tout cela en commun quoi qu'en pense Franck qui a pourtant bien du mal à accepter ce que son père est devenu à la mort de son épouse. Il ne veut se souvenir que d'une loque humaine, imbibée d'alcool et incapable de s'occuper de lui quand Léon a été habile de ses mains (il a repris la boulangerie familiale), tendre et attentif. Mais Franck semble avoir un compte à régler avec lui-même et a bien du mal à l'accepter....
Un très beau livre, des personnages attachants même si parfois on a du mal à les comprendre et si l'auteur brasse peut-être trop de thèmes sans toujours vraiment les traiter. Pour un premier roman, c'est très prometteur !

samedi 12 juillet 2014

Bebacquista & Tardi

Une jolie collaboration aux éditions Estuaire.
Tonino Benacquista dont j'aime l'humour (mention spéciale à Saga et au Contrat) et Tardi ont associé leurs talents pour composer Le serrurier volant.


Marc est un homme à la vie tranquille, réglée comme du papier à musique. Il a peu d'ambition et se contente de sa routine. Un jour il devient convoyeur de fonds, métier pour lequel il se révèle finalement fait jusqu'au jour où.... il tombe dans un piège avec ses collègues. Il est le seul à réchapper de l'attaque violente et meurtrière. Sa vie bascule. Hôpital, soins intensifs, rééducation, retour à la maison difficile, solitude, alcool.... Il n'est plus le même homme et change de métier..... pour devenir serrurier ! Grâce à ce métier, il va réapprivoiser Paris, la ville, la vie, les hommes et les femmes qu'il croise. Il va découvrir les petites misères des uns, les vices des autres, les compromissions.... Jusqu'au jour où un client va lui permettre de solder ses comptes.
Un roman qui se lit très vite mais avec grand plaisir d'autant que les illustrations ne surchargent pas la maquette et renforcent le texte : une belle association de bienfaiteurs !

mercredi 9 juillet 2014

El ultimo lector

Au nord du Mexique, la sécheresse frappe le village d'Icamole. C'est là que Lucio, devenu bibliothécaire par la grâce d'un projet gouvernemental, nage dans un océan de fiction. Alors qu'il n'est plus officiellement bibliothécaire, il ne cesse de prendre son rôle très au sérieux. Il lit chaque titre avec fureur ou délectation, n'hésitant pas à censurer ceux qui n'ont pas l'heur de lui plaire (et à les donner à manger aux cafards dans une pièce réservée). Il lui importe de proposer à ses lecteurs potentiels (il n'en a aucun !) des livres de qualité, qui n'abondent pas en clichés et savent parler des choses sans chichis. Ses lectures font tellement partie de lui qu'il laisse à tout moment les récits empiéter sur la réalité. Quand son fils lui révèle qu'il a découvert le cadavre d'une fillette dans son puits, c'est dans la littérature qu'il cherche une explication. N'est-elle pas l'héroïne de la Fille du télégraphiste ? ou la Babette d'un célèbre roman ? L'enquête policière tourne autour des révélations du bibliothécaire et éveille la curiosité de la mère de l'enfant, grande lectrice elle aussi...
Un roman étonnant qui nous entraîne dans un monde à part où fiction et réalité ne font qu'un. David Toscana s'amuse à la perfection de cette perméabilité entre le monde réel et le monde littéraire.

vendredi 4 juillet 2014

Les aquariums lumineux

Claire est une jeune femme étrange, pas facile d'abord, pleine d'habitudes qui la rassurent. Elle habite dans un appartement qui donne sur une cour intérieur d'un immeuble parisien.  Claire observe ces " aquariums lumineux " où évoluent ses voisins. Grâce à elle, on pense suivre les chroniques d'un quotidien ordinaire, découvrir les secrets des uns, entendre les disputes des autres.... Mais pas seulement, sa rencontre avec M.Ishida, japonais d'origine, va faire basculer le roman vers le genre policier. Au début ce sont des conversations autour de la cérémonie du thé, de romans, des moments de silence, des pauses contemplatives. Mais la réalité reprend ses droits et entre par effraction dans la cour Les moments de suspens sont remplacés par de la tension, des recherches, un drame.
Un personnage étonnant tantôt agaçant, tantôt touchant. Le livre vaut surtout pour la galerie de portraits et aussi par la manière habile dont l'auteur nous fait basculer dans le roman policier dont elle joue avec les codes.

mardi 1 juillet 2014

Les lumières de Nicolas Le Floch

Le dernier opus de J.F.Parot, l'Année du volcan est un fort bon cru. On avait trouvé compliquée et confuse l'Enquête russe mais cette nouvelle enquête du commissaire aux affaires extraordinaires est vive, pleine d'allant, de rebondissements et bien menée. 
1783 l'éruption d'un volcan en Islande provoque des changements climatiques conséquents qui touchent les campagnes françaises exsangues (impôts, taxes, mauvaises récoltes). Une chose est sûre, le ciel s'assombrit pour le Royaume de France et la royauté n'est pas en odeur de sainteté. C'est donc alors que la France commence à vaciller, que les caisses se vident que Nicolas Le Floch est invité par Marie-Antoinette en personne à enquêter sur la mort d'un de ses proches, le vicomte de Trabard. A priori cela ressemble à un accident mais c'est sans compter sur la volonté de Nicolas de faire émerger la vérité.Et il apparaît que ce mort est mystérieux, impliqué dans une affaire de fausse monnaie dont les ramifications sont nombreuses et les complices retors et doubles. Et l'on constate avec la même amertume que Nicolas qu'il y a quelque chose de pourri dans ce royaume de France (les Grands et les puissants, clergé inclus, ne se gênent pas pour satisfaire leurs plaisirs et désirs quand le peuple trime *). Jean-François Parot déroule non seulement une intrigue pleine de rebondissements (qui nous mène jusqu'à la perfide Albion) mais brosse un tableau intéressant des prémisses de la Révolution.
On y retrouve les descriptions truculentes des repas de l'époque, les comparses habituels du commissaire (Bourdeau, Secmagus, Samson, M.de Noblecourt...), la langue virtuose du XVIIIè siècle. Un régal !


* ça ne vous rappelle rien .... ?