"Il faut cultiver notre jardin"

mardi 21 octobre 2014

Enfant d'éléphants

Un fort jolie cadeau d'anniversaire que cet album délicatement illustré.
Prajna Chowta s'y raconte et évoque sa vie et celle de sa fille Ojas dans une forêt du Sud de l'Inde, parmi les éléphants. Cette histoire vraie est celle d'une femme décidée à abandonner la civilisation pour retrouver ses racines et sa culture. Désir de retourner à une vie simple, en harmonie avec la nature, de transmettre à son enfant des valeurs simples et essentielles. Tout cela est sublimé par les dessins sensibles de Stéphanie Ledoux.

Une belle invitation au voyage mais aussi une incitation à réfléchir à notre civilisation moderne et au poids que nos activités humaines font peser sur une nature sauvage et fragile.

http://www.babel-voyages.com/content/743-enfant-d-elephants-le-nouvel-ouvrage-signe-stephanie-ledoux

dimanche 19 octobre 2014

Passé imparfait

Julian Fellow, scénariste de Gosford Park et auteur de la fameuse série Downtown Abbey, nous ouvre grand les portes du milieu aristocratique anglais des années 68. Et oui, en cette période où les hippies, le rock, le swinging London encanaillent la jeunesse anglaise, les jeunes aristocrates parlent encore de partys, de saison des débutantes.... so british. 
Damian Baxter est un roturier qui a réussi, par le truchement du narrateur, à pénétrer ce milieu fermé et corseté par les règles. Le temps d'une saison on l'a cru/il s'est cru (?) intégré au monde aristocratique. Le voici au début du roman annonçant à son ancien ami - avec qui il est brouillé depuis de mystérieux événements survenus au Portugal en 1970- qu'il va mourir et souhaiterait retrouver un probable héritier à qui léguer son immense fortune. Commence alors pour le narrateur une enquête et une plongée dans le passé : il est amené à rencontrer successivement cinq des anciennes conquêtes de son ami.
C'est avec une ironie assez féroce, des jugements incisifs et sans concession que le narrateur dépeint la vie de cette classe sociale aristocratique hyper snob et codifiée où le naturel n'a guère sa place et où tout doit être pesé, calculé. Elle est d'autant plus pathétique cette aristocratie qu'elle a bien compris qu'elle était finie et les jeunes gens rivalisent entre eux non plus pour se séduire mais pour essayer de conserver leur rang par un mariage de choix. En témoignent la vision amère de certaines de ces jeunes femmes charmantes, sublimes et promises, semble-t-il, à des vies idylliques, qui, en réalité sont enfermées dans des vies mornes et tristes. 
Réjouissant !

mercredi 15 octobre 2014

Madame de J.M.Chevrier

Madame de La Villonière, baronne de La Terrade, n'a plus de ronflant que ses titres. Elle règne sur un domaine exsangue et en désuétude. 
Veuve (son mari est décédé dans un bête accident de barque) et seule (son fils Corentin est mort à 14 ans), elle tente de maintenir un semblant d'aisance et de tenue mais peine à entretenir le château qui tombe peu à peu dans le sommeil, faute d'entretien et d'habitants. Sa vieille servante, Alexandrine, lui est restée fidèle; quant à son frère, médecin, il a pris la poudre d'escampette. Elle même, fantasque et peu soignée a du mal à donner le change. Elle appartient à une autre époque: ses robes longues et sombres lui dessinent une silhouette inquiétante, elle promène sa Renault Frégate Grand Pavois 1956 sur les routes de la Creuse, chasse le ragondin, tue les poulets, fume des gauloises et consomme, parfois avec excès, de l'alcool, aime la littérature et les poèmes... Versatile, parfois mordante et dure, elle manifeste néanmoins un intérêt certain pour le petit Guillaume - presque 14 ans - fils des paysans qui lui louent une ferme. Elle aide le jeune garçon à faire ses devoirs, entend lui faire partager son amour de la littérature, le rebaptise Willy, lui offre parfois un goûter...... Mais pourquoi un tel intérêt ? Guillaume-Willy se trouve plutôt flatté de ces cours particuliers même si, parfois, il a du mal à saisir cette femme étrange. Jusqu'au jour où il va comprendre ses intentions....... Ou comment le passé laisse des traces indélébiles.....
Ce roman met en scène une femme qui pourrait être attachante si ce n'était la fêlure et le déséquilibre intérieur palpable à chaque page. Un quasi huis-clos et une narration qui fait monter le tension progressivement. Une belle écriture mais un résultat un peu décevant du fait de l'étrangeté de Madame et des rapports qu'elle entretient avec les autres.

http://www.telerama.fr/livres/madame,115803.php

mercredi 1 octobre 2014

Un beau programme !

"Objectif : faire sortir du monde objet que l'on consomme pour entrer dans un monde de projets que l'on construit "
Philippe Meirieu
http://www.ventscontraires.net/article.cfm/13667_philippe_meirieu___une_ecole_qui_libere_et_qui_unit_.html