On retrouve l'humanisme de cet auteur, qui sans être "gnian-gnian" interroge les rapports humains. Servis par de beaux acteurs, il déroule le fil d'une cellule familiale un peu bancale et interroge chacun sur des thèmes profonds : la vie, la mort, la maladie, l'absence, l'adolescence. Les deux acteurs Stefano Accorsi (Alessandro) et Neri Marcorè (Crampone) font de leurs personnages des gens très attachants. Si le premier vie une vie rangée, le second est un "agitateur" politique et un résistant en robe de chambre ! Incapable de supporter Berlusconi, il ne cesse de réclamer l'asile politique en France, ce qui donne lieu à des scènes et des échanges hilarants. Quant à Alessandro, professeur de musique mais aussi lecteur dans les hôpitaux, il oscille entre joie de vivre (fameuse scène à la fac) et mélancolie profonde. La jeune Lisa Cipriani joue le rôle d'Irina, la fille d'Alessandro (une jeune adolescente bien de notre temps). Elle réussit à incarner les doutes, le malaise de cette période charnière.
On pourrait reprocher à Claudel de brasser trop de sujets, mais ce serait ignorer la profondeur de son analyse de l'humain et oublier que nos vies sont constituées par de multiples événements a priori sans lien mais qui sont intiment liés pour nous construire.
Une jolie pépite cinématographique qui ne laisse pas indifférent. Léger et profond à la fois, ce film nous habite encore après avoir quitté la salle, les yeux humides mais un grand sourire sur les lèvres.
Mention spéciale à la bande son et à la fameuse tarentelle !
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