Dans la famille Copeland, vous avez les parents en pleine crise existentielle puisque Gordon, le père, jusqu'alors grandiloquent et prétentieux, se met à douter de ses capacités intellectuelles. Jean, la mère, est dévastée par le suicide de son amant et cherche à braver la tempête à coups de réunions d'entraides, de participation à un groupe religieux. Bref, côté parents, ce n'est pas très solide. Et les enfants ? Si le plus jeune, Otis, semble le plus normal de toute la tribu, il n'en demeure pas loin qu'il a des lubies (construire des grilles de mots croisés). De toute la famille, c'est certainement sa soeur, Priscilla - la bien nommée - qui est la plus insupportable ! Adolescent niaise, peu cultivée et essentiellement préoccupée par la TV réalité, les fringues et son apparence, elle se révèle d'un égoïsme crasse et d'une bêtise sans nom. Quant aux grands-parents (ils habitent tous ensemble), Théodore, le grand-père, perd gentiment la tête et la mémoire et Vivian, sa mère, est dotée d'un sacré caractère et peut être très blessante.
Un beau cocktail détonant ! Elizabeth Crane, s'amuse avec ses personnages et les confronte pour nous faire sentir leur évolution progressive. Ou comment, dans une famille où il n'y a pas de communication, les membres réussissent finalement, à force de travail sur soi et de réactions à des événements qui ne les auraient jusqu'alors pas atteints, à changer et à retrouver une capacité d'empathie. Un portrait décapant et parfois pathétique brossé avec pas mal d'ironie. Mais attention, c'est surtout un roman drôle et pas donneur de leçons. C'est plaisant à lire.
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