Adrien Bosc livre son premier opus avec Constellation. Il choisit de revenir sur la disparition, le 28 octobre 1949, d'un avion d'Air France qui emmenait à son bord Marcel Cerdan, entre autre vedette. Le Constellation, nouvel avion de la compagnie, ne répond plus à la tour de contrôle et disparaît alors qu'il amorce sa descente sur Santa Maria, île des Açores. Aucun survivant, avion explosé, débris balayés dans la Montagne sur laquelle il s'est encastré. L'avion des stars s'est crashé.
On aurait pu craindre la tentation du pathos et de la starisation mais l'auteur évite de tomber dans ce piège. En effet, loin de ne s'attacher qu'aux silhouettes des fantômes célèbres qui hantent ce vol funeste (Marcel Cerdan, l'amant boxeur d'Edith Piaf; Ginette Neveu, la musicienne prodige), Adrien Bosc se pose la question du pourquoi, du hasard et mène l'enquête sur l'enchaînement des circonstances qui a conduit à la catastrophe. Mais il brosse aussi le portrait des autres voyageurs et offre à ces hommes et ces femmes disparus (48 au total)
un tombeau littéraire délicat et sensible. Loin d'en faire des martyrs, il les évoque vivants, avec leurs projets, leurs espoirs. Ce ne sont donc pas des corps meurtris mais comme une myriade d'étoiles lumineuses, de constellations que l'auteur ranime.
C'est plutôt bien écrit (le style est plutôt simple, sobre, sans trop d'effets), certains passages (plus personnels) semblent de trop vers la fin mais l'idée d'effectuer des allers et retours incessants entre l'avion, l'accident et les recherches et l'évocation des passagers est bien trouvée. Et le récit habilement mené.
Attendons son deuxième roman.......
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