"Il faut cultiver notre jardin"

jeudi 15 janvier 2015

Le parfum des livres que nous avons aimés

Un hommage à la littérature et à ses vertus. Ou comment la lecture permet de se dire des choses, de développer une belle complicité mais aussi d'apprivoiser le monde et les événements qui nous arrivent.
Ce roman raconte l'histoire d'une mère et de son fils, fervents lecteurs, qui vont utiliser la littérature comme dérivatif face à la maladie, comme un moyen d'évasion face au cancer. "Qu’est-ce que tu lis ?" C’est avec cette question que l’éditeur Will Schwalbe et sa mère, Mary Ann, brisent la glace chaque fois qu’ils se retrouvent à l’hôpital où cette dernière, atteinte d’un cancer du pancréas, doit subir des examens. C'est ainsi que naît leur club de lecture très privé (constitué de deux membres) où chacun conseille à l'autre des titres.
De Bilbo le Hobbit à La Reine des lectrices, de Mille Soleils splendides à Suite française, des Piliers de la terre à La Montagne magique, Will et Mary Ann dévorent les livres. Leurs échanges les rapprochent, éloignent la maladie, repoussent l'échéance ultime et les livres deviennent les supports de réflexions sur la vie où ils se dévoilent, s'avouent leurs pensées intimes, discutent de la vie, de la mort. Leur éclectisme est gage de leur culture et de leur curiosité intellectuelle, véritable moteur de l'intrigue. En même temps qu'il raconte son combat contre la maladie, Will Schwalbe fait le portrait de sa mère, féministe engagée et pionnière, engagée dans l'humanitaire, notamment en Afghanistan, où elle a fait construire la première bibliothèque de Kaboul. Une femme exceptionnelle de lucidité, de courage et d'humanité.
Une belle déclaration d'amour à sa mère et à la littérature. Jamais mièvre - ce dont j'avais peur. 

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