Michel Quint est un auteur que j'ai découvert il y a peu. Et ce nouveau titre que je viens de lire confirme que c'est un auteur à suivre.
Certes dans ce roman, on retrouve les époques entremêlées mais c'est pour mieux tisser la trame d'une histoire familiale qui trouve des échos dans une histoire personnelle, intime, comme si tout était lié, comme si les événements s'expliquaient les uns les autres. Mais ça on ne le comprend qu'à la fin et c'est ce qui fait la force de la construction ciselée par l'auteur.
A la mort de ses parents, le narrateur revient dans le village de son enfance, dans le Nord. Ses parents sont morts, enfin, ils ont plutôt décidé de partir. Pourquoi ? il ne le sait pas et n'est pas certain de vouloir le savoir. Sauf qu'il croise la route d'une amie de ses parents qui va lui raconter le passé. Commence alors une plongée dans les souvenirs. Retour pendant la Seconde Guerre mondiale : les parents
du narrateur viennent de se rencontrer. Elle travaille dans un atelier de
couture où les ouvrières chantent, aiment et pleurent leurs amours passées. Tout le monde cherche à vivre en oubliant les noirceurs de la guerre. L'arrivée
d'un espion anglais bouleverse la petite vie de ce groupe : jalousies, amour, désirs, résistance, héroïsme, compromission..... Le narrateur reconstruit le passé de ses parents comme on place une à une les pièces d'un puzzle. Cet homme ambigü (quelle est donc sa profession ?), faible par moment, va peu à peu se trouver, se retrouver et mieux comprendre d'où il vient. Ce roman est donc l'histoire de la révélation d'une identité, de la compréhension de soi et de la réconciliation avec le passé. Un beau texte.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire