Après les chaussures italiennes, passons aux bottes suédoises.
C'est certain, le protagoniste principal va avoir besoin de bottes. En effet, lorsqu'on retrouve Fredrik Welin, le chirurgien orthopédiste des Chaussures italiennes, il se réveille, jaillit de son lit et sort in extremis de sa maison dévorée par les flammes. Tous les voisins arrivent pour essayer de lutter contre l'incendie mais c'est peine perdue. La maison de famille est carbonisée et il ne reste rien de la vie de Fredrik.
Il décide de s'installer dans la caravane de sa fille Louise en attendant d'y voir plus clair et de pouvoir faire reconstruire sa maison. Une enquête criminelle démarre : il s'agit de déterminer les causes de l'incendie et, très vite, Fredrik se sent visé alors qu'il n'est en rien responsable ! Il essaye malgré tout de réorganiser sa vie, ce qui nous permet de faire connaissance avec son environnement, ses voisins, Jansson le facteur, Lisa la journaliste, les gens du village...... Tout ce petit monde évolue sur des ilôts disséminés dans la baltique, dans un climat rude et des paysages saisissants.
Si Fredrik n'est pas toujours très facile à suivre dans ses réactions, il n'en demeure pas moins attachant, surtout dans les doutes et les inquiétudes qui sourdent face à la mort et au temps qui passe, face à son rôle de père (qu'il a bien du mal à improviser face à une Louise qu'il n'a découvert que tardivement et qui a un fort caractère). Un beau roman qui nous embarque dans une ambiance nordique, pas morbide, et qui questionne les relations père-fille, le vieillissement, les sentiments et l'écoute de l'autre.
Quand on sait que c'est le dernier roman de l'auteur, décédé en octobre 2015, on ne peut s'empêcher de relier le climat parfois crépusculaire aux réflexions de l'auteur et l'ultime phrase "Mais l'obscurité ne me faisait plus peur"résonne un peu comme un testament.
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