De Marcus Malte, j'avais adoré Le garçon. Son nouvel opus n'étant pas disponible dans ma librairie, je me rabats sur ce recueil de quatre nouvelles. Peu férue de ce genre de format d'ordinaire, j'ai été emportée par la lecture de cet auteur une fois de plus.
Quatre histoires d'hommes confrontés à l'absence : un berger, un père, un fils et un représentant de commerce. Trois femmes que l'on essaye de cerner, quatre hommes seuls et profondément tristes qui tentent de rester debout face aux drames de la vie.Sur les pentes enneigées au milieu des chiens de traîneaux, on s'arrête au "Pas du Paradis", on suit les virées nocturnes d'un jardinier -justicier, on accompagne des retrouvailles sobres mais fortes avec une mère qui s'est abîmée dans l'alcool et l'on veut croire au miracle de l'amour avec Lucien, ébloui, pendant quelques mois, par la fulgurance de Jeanne.
Ces hommes souffrent et reviennent sur leurs souvenirs avec pudeur et dignité, ils tentent de survivre dans le désastre de leur existence, abandonnés par l'amour.
C'est incisif, beau et touchant.
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