Le Théâtre à cru a proposé au TNB un très beau spectacle sur le thème de la mémoire et une énigme troublante. J'avance et j'efface, tel est le titre de cette petite forme (petite dans la durée mais pas dans le contenu).
Stirs, jeune garçon de neuf ans n'a plus, à la suite d'un accident, que trois minutes de mémoire. Un, deux, trois.... et les souvenirs disparaissent ! Comment vivre dans un éternel recommencement alors que le temps, lui, ne cesse pas d'avancer. Comment grandir quand la mémoire fait défaut ? Accompagné d'Asaki, sa nourrice japonaise, Stirs poursuit son chemin, avance quand ses souvenirs s'effacent. A coups de ruses, de stratagèmes, ils essayent malicieusement de combler les blancs et de déjouer les pièges de l'oubli.
La scénographie est subtile et efficace : elle joue sur les disparitions, mélange intelligemment dessin, vidéo, chant, musique et théâtre. Les dessins naissent devant nos yeux et disparaissent comme dans la mémoire de Stirs : nous sommes ainsi projetés dans son univers.
C'est un spectacle très fort, tendre et ludique à la fois. Bravo à Alexis Armengol et ses interprètes!
C'est un spectacle très fort, tendre et ludique à la fois. Bravo à Alexis Armengol et ses interprètes!
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