À Starkfield, petite ville du Massachusetts,
Ethan Frome vit dans sa ferme sous la houlette d'une femme
capricieuse, hypocondriaque et mauvaise. Zenobia se croit atteinte de
toutes sortes de maux et ne prend plaisir qu'à deux choses dans la
vie : se préoccuper de sa petite personne et martyriser son
entourage (son époux Ethan et sa cousine, Mattie). L'histoire se
déroule dans un paysage glacial et enneigé, âpre, à l'image des
tensions qui règnent dans la maison de Zenobia. A l'inverse, Ethan
est un être doux, courageux et humble qui ne rechigne pas à la
tâche, essaye tant bien que mal de faire marcher sa scierie et la
ferme, notamment pour pourvoir aux achats intempestifs de médicaments
onéreux destinés à soigner les maladies imaginaires de son épouse.
Peu de plaisirs dans cette vie difficile si ce n'est les balades dans
la nature, le plaisir des marches solitaires ou de ses promenades
avec Mattie. La douceur et la sensibilité de la jeune femme adoucissent
ses journées mais leur complicité discrète n'est pas sans susciter la jalousie de Zenobia qui
s'avère redoutable....
Ce court roman est tout en tension et construit sur une
analepse : dès les premières pages, on apprend, en effet, qu'Ethan
Frome est une figure frappante de Starkfield par sa haute taille et
son visage tragique. On sait donc qu'il lui est arrivé quelque chose
et on redoute, à chaque page tournée, de découvrir la cruelle
vérité. Car Edith Wharton se révèle experte en la matière pour
faire monter la tension. Une oeuvre magistrale même si elle n'est
guère optimiste.
http://www.franceinter.fr/emission-le-carrefour-de-la-culture-ethan-frome-dedith-wharton-nouvelle-traduction-chez-pol
http://www.franceinter.fr/emission-le-carrefour-de-la-culture-ethan-frome-dedith-wharton-nouvelle-traduction-chez-pol
1 commentaire:
Pas encore lu celui-là, mais j'ai "Les new-yorkaises" dans ma valise ... je compte bien le lire sur mon transat toujours ensoleillé. J'adore cette auteure ! Bisous !
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