"Il faut cultiver notre jardin"

lundi 2 juillet 2018

Le temps d'un aller-retour .....

Un long trajet en TGV permet de se plonger avec délice dans la lecture. Deux fois 5 heures, un aller-retour et ... deux ouvrages bien différents mais de lecture agréable.
La cache de Christophe Boltanski nous fait pénétrer dans l'univers fantasque d'une famille bien différente des autres. Pas comme les autres, les Boltanski vivent soudés, unis, toujours en groupes, voire scotchés les uns aux autres. Mais pourquoi pas ce besoin irrépressible d'être toujours entouré des siens ? Cela a à voir avec leur expérience que le journaliste Christophe Boltanski raconte.  Il va mener une sorte d'enquête pour reconstituer un passé familial qui ressemble à un puzzle. Sa famille habite ou se terre dans un hôtel particulier de la rue de Grenelle. Figure de proue, la grand-mère, atteinte de polio mais définitivement vive et suractive ne peut vivre sans avoir les siens en ligne de mire. Le grand-père médecin et fils d'immigrés juifs d'Odessa ne supporte pas la vue du sang. L'oncle Christian Boltanski qui crée et commence à sa faire connaître, le père Luc.... Joli tableau de famille. Alors que la guerre éclate, ils découvrent la veulerie ordinaire, les préjugés et la haine de l'autre : le père, juif pourtant converti au christianisme, doit se cacher et vivre dans l'ombre de la peur... D'où le titre du roman.
Un lecture intéressante, une enquête rondement menée à laquelle il manque peut-être un petit supplément d'âme. C'est certainement lié à la pudeur de l'auteur et cela n'enlève rien au livre.

Le Mystère Henri Pick de Foenkinos n'est pas son meilleur ouvrage mais il se révèle d'une lecture agréable et plaisante. L'auteur nous propose une enquête policière dans le monde des livres. Où comment, tout au bout du Finistère - bien nommé- à Crozon, dans la bibliothèque des livres refusés, une jeune éditrice découvre un manuscrit qui la transporte. "Les Dernières Heures d'une histoire d'amour", le roman en question, raconte la fin d'une passion amoureuse et relate en parallèle l'agonie d'Alexandre Pouchkine blessé à mort lors d'un duel au pistolet à Saint-Pétersbourg un matin de l'hiver 1837. Commence alors une équipée éditoriale pour faire publier ce manuscrit, essayer de mieux en cerner l'auteur dont personne n'aurait imaginé qu'il puisse écrire. Fruste, menant une vie loin des livres, écrivant peu... rien ne semblait prédisposer Henri Pick à révéler des talents littéraires. Et pourtant, son ouvrage est publié ! Et cela ne va pas sans vague, sans remous ni sans révélations ! 
Une lecture facile, une intrigue plutôt bien ficelée.


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