Le dernier opus de J.F.Parot, l'Année du volcan est un fort bon cru. On avait trouvé compliquée et confuse l'Enquête russe mais cette nouvelle enquête du commissaire aux affaires extraordinaires est vive, pleine d'allant, de rebondissements et bien menée.
1783 l'éruption d'un volcan en Islande provoque des changements climatiques conséquents qui touchent les campagnes françaises exsangues (impôts, taxes, mauvaises récoltes). Une chose est sûre, le ciel s'assombrit pour le Royaume de France et la royauté n'est pas en odeur de sainteté. C'est donc alors que la France commence à vaciller, que les caisses se vident que Nicolas Le Floch est invité par Marie-Antoinette en personne à enquêter sur la mort d'un de ses proches, le vicomte de Trabard. A priori cela ressemble à un accident mais c'est sans compter sur la volonté de Nicolas de faire émerger la vérité.Et il apparaît que ce mort est mystérieux, impliqué dans une affaire de fausse monnaie dont les ramifications sont nombreuses et les complices retors et doubles. Et l'on constate avec la même amertume que Nicolas qu'il y a quelque chose de pourri dans ce royaume de France (les Grands et les puissants, clergé inclus, ne se gênent pas pour satisfaire leurs plaisirs et désirs quand le peuple trime *). Jean-François Parot déroule non seulement une intrigue pleine de rebondissements (qui nous mène jusqu'à la perfide Albion) mais brosse un tableau intéressant des prémisses de la Révolution.
On y retrouve les descriptions truculentes des repas de l'époque, les comparses habituels du commissaire (Bourdeau, Secmagus, Samson, M.de Noblecourt...), la langue virtuose du XVIIIè siècle. Un régal !
* ça ne vous rappelle rien .... ?
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