Quelques BD lues en ce début de printemps
Sous le feu corse de Blancou, Camnerou, Pottier

"Chaque homme dans sa vie assiste à la fin d'un monde"
Dans un futur pas si lointain, alors que les données numériques sont devenues essentielles, que les robots sont des mères porteuses en plus de jouer un rôle essentiel dans la vie domestique, les hommes sont-ils encore des êtres à humains à part entière ?
En 2120, le data est devenu si volumineux qu'il faut commencer à effacer
des données. Toute archive frappée d'un visa d'élimination par le corps
des « Prophètes », chargé d'opérer les choix cruciaux, doit être
supprimée. Yves, archiviste humaniste du Bureau des Essentiels, ne peut
s'y résoudre. D'autant que pour laisser de la place aux productions des stars niaises de l'époque ou permettre aux gens de multiplier les selfies, il se voit contraint d'effacer das pans de la mémoire culturelle des hommes (2001 l'Odyssée de l'espace, "Funeral Blues" de Auden , La petite sirène de Andersen, "Tristesse" de Musset etc...) Pour les sauver de l'oubli, il sauvegarde clandestinement ces données, plus poétiques que politiques, et les rapporte chez
lui pour les stocker dans la mémoire de Mikki, son robot domestique. Une
infraction grave à l'éthique de sa profession.
Bien que prévoyant et efficace pour échapper à tous les contrôles, la machine finit par se gripper et l’inévitable se produit. Heureusement Mikki, le bot, en réchappe et avec lui la promesse que la mémoire ne s'efface pas. Commence alors une fuite
éperdue dans la nature revenue à l'état sauvage jusqu'à une vieille bastide où la vie va reprendre. Isi sera dépositaire de la mémoire de son père.....
Une très belle lecture et qui donne à réfléchir.

Un belle ligne claire, des personnages attachants et un scénario sympa. Chez Delcourt.
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