Taxi Molloy
A Manhattan, Molloy, jeune homme de 18 ans au physique ingrat, fait son premier jour en tant que chauffeur de taxi. Toute sa vie, il a attendu ce moment où il pourrait accomplir son rêve : conduire un de ces fameux yellow cab. Pour bien démarrer dans le métier, Molloy s’est garé en face de la Eastern Union Bank, à 17h15, heure à laquelle les 2564 employés vont inévitablement se déverser dans la rue. Soudain, une élégante blonde apparaît dans son rétroviseur et monte à l’arrière. Peu habitué à côtoyer ce genre de beauté, Molloy ose à peine amorcer la conversation et se plonge dans ses souvenirs. Il repense à son milieu d’origine, de la chance qu’il a eu, enfant, d’être sorti de l’orphelinat par sa richissime grand-mère, à la mort de son chien. Néanmoins, il va ébaucher à grandes lignes sa vie, ce qui laisse ébahie sa passagère. Arrivé à destination, mû par un élan irrésistible, Molloy lui offre la course, arguant que ça lui portera chance. Pour le remercier, la jeune femme lui donne un baiser sur la joue. Molloy est aux anges…Et l'on va suivre les courses de Molloy... ou plutôt ses souvenirs.
Un récit touchant et un personnage pas si simple à comprendre.
La faute au midi de J.Y Le Naour ou l'histoire vraie de deux soldats innocents tués pour l'exemple et surtout pour maintenir la réputation des hauts gradés qui prennent des décisions qui engagent la vie de milliers de soldats et refusent d'admettre que, sur le plan stratégique, elles étaient erronées voire stupides.
Le 21 août 1914, les soldats provençaux du XVe corps sont lancés dans la bataille de Lorraine, sans appui d’artillerie. C’est un massacre. 10 000 soldats sont fauchés par les obus et la mitraille avant même de voir un seul casque à pointe. Pour Joffre, généralissime des armées françaises, cette défaite est catastrophique, car elle ruine ses plans. Afin de se dédouaner, il rejette la faute sur les soldats du Midi, à la mauvaise réputation. Humble combattant provençal, Auguste Odde, comme trois autres soldats, participe à cette affreuse bataille. Blessé au bras, il est soupçonné de lâcheté et risque la peine de mort...
Une BD bien documentée, au trait agréable et précis. On (re)découvre l'ignominie des puissants, leur désir absolu de gloire et leur refus d'admettre les erreurs. On découvre aussi le racisme dont étaient victimes les gens du sud et qui leur ont valu bien des déboires dans cet épisode qui nous est raconté. On prends la mesure de la cruauté de la guerre pas tant pour ce qu'elle est que pour les comportements qu'elle engendre. Un monde bien cruel où des innocents périssent pour de fausses valeurs.
La rebouteuse
Saint-Simon, un petit bourg écrasé de soleil, et de secrets. Alors
qu'Olivier y revient après cinq ans d'absence enterrer son père, la Mamé
- une toute-puissante rebouteuse - est absente du village depuis
plusieurs jours, laissant ses ouailles dans une détresse malsaine. Les
villageois s'inquiètent et les conversations au bar s'enveniment entre
les sceptiques et les habitués de ses plantes médicinales
Une sorte de huis-clos dans un village pétri par les superstitions et où les gens s'épient, se regardent et cherchent avant tout à sauvegarder les apparences. Rien de glorieux. Et tout s'articule autour d'un personnage qui n'apparaître que dans les dernières pages, celui de la rebouteuse qui tire les ficelles et interfère de manière assez tragique dans la vie des autres.
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